J'ai suivi le conseil de Mr.Redelberg et suis partie faire quelques recherches sur ce poète romantique Anglais John Keats, d'autant plus intéréssée par celui-ci puisque le Romantisme est un courant artistique qui m'inspire beaucoup.Je vais dans un premier temps vous faire une courte biographie de ce poète, puis vous présenter certains de ces poèmes avec leur traduction et quelques commentaires.
John Keats est un poète romantique Anglais, né le 31 Octobre 1795 a Finsbury Pavement , près de Londres.
Il devient orphelin à l'âge de 15ans,c'est alors qu'il se découvre une véritable passion pour la littérature.
Il s'inspire beaucoup de Shakespeare, dont il a étudier l'intégralité de ses œuvres.
Sa première œuvre Endymion parait en 1818, est composée de 4 parties et est inspirée de la mythologie grecque. Elle est juger un peu trop ressemblante aux Métamorphoses d'Ovide. On en tire cependant des touches d'une authentique fraicheur comme ce célèbre vers «A thing of beauty is a joy for ever … («Un objet de beauté est joie pour l’Éternité»).
Atteint de la tuberculose, ses jours sont comptés. Il part s’installé à Rome où il rend son dernier soupir, le 28 Février 1821.
On grave sur la stèle, une très belle phrase qu'il a lui-même composée «Here lies one whose name was writ in water» qui signifie «Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau» …
Voici des extraits de ses poèmes qui m'ont beaucoup plus:Thing of beauty is a joy for ever
Thing of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.
Therefore, on every morrow, are we wreathing
A flowery band to bind us to the earth,
Spite of despondence, of the inhuman dearth
Of noble natures, of the gloomy days,
Of all the unhealthy and o'er-darkened ways
Made for our searching: yes, in spite of all,
Some shape of beauty moves away the pall
From our dark spirits. Such the sun, the moon,
Trees old, and young, sprouting a shady boon
For simple sheep; and such are daffodils
With the green world they live in; and clear rills
That for themselves a cooling covert make
'Gainst the hot season; the mid-forest brake.
Traduction :
Tout objet de beauté est une joie éternelle : Le charme en croît sans cesse; jamais
Il ne glissera dans le néant, mais il gardera toujours
Pour nous une paisible retraite, un sommeil
Habité de doux songes, plein de santé, et qui paisiblement respire.
Aussi, chaque matin, tressons-nous
Des guirlandes de fleurs pour mieux nous lier à la terre,
Malgré les désespoirs et la cruelle disette
De nobles natures, malgré les sombres journées
Et tous les sentiers malsains et enténébrés
Ouverts à notre quête ; oui, malgré tout cela,
Une forme de beauté écarte le suaire
De nos âmes endeuillées.
Tels sont le soleil, la lune,
Les arbres vieux ou jeunes qui offrent le bienfait de leurs printaniers ombrages
Aux humbles brebis ; tels sont encore les narcisses
Et le monde verdoyant où ils se logent, les ruisseaux limpides
Qui se bâtissent un frais couvert
En vue de l'ardente saison..
Poème : Ode à l'automne Saison de brumes et de fondante fécondité
Amie complice du soleil qui mûrit
Qui complotes avec lui pour combler sous leur charge
Des fruits les pampres qui courent au bord des toits de chaume
Pour plier sous leurs pommes les arbres moussus du clos
Emplir jusqu'au cœur tous les fruits de suavité
Pour faire la courge ronde et la noisette rebondie
De son amande douce; pour faire éclore encor
Et toujours tant d'autres fleurs pour les abeilles
Qu'elles croient que les beaux jours ne finiront jamais
Tant les sucs sirupeux de l'été débordent de leurs cellules.
Qui ne t'a vu souvent au milieu de tes biens ?
Qui te cherche alentour te trouvera parfois
Assise nonchalamment sur l'aire d'un grenier
Les cheveux caressés par le souffle du vent
Ou endormie dans le sillon à demi-moissonné
Aux vapeurs enivrantes des pavots, épargnant
De ta faucille le prochain andain et son bouquet de fleurs
Parfois aussi tel une glaneuse tu sais tu sais garder
La tête droite sous la charge en passant un ruisseau
Ou près du pressoir à cidre, patiemment,
Tu regardes les heures couler avec les dernières gouttes.
Ces poèmes dégagent de la mélancolie, ce qui est très fréquent chez de nombreux poètes.
En effet, on la perçoit notamment par les mots soulignés, qui nous donnent une sensation de regret, de tristesse de la part de John Keats.
De plus, on remarque cette notion de temps qui passe, la présence de nombreuses indications temporelles viennent la renforcer "toujours" "jamais" "chaque matin" ...
Elle est également exprimée à travers les changements de la nature "en passant un ruisseau", " tu regardes les heures couler avec les dernières gouttes" dans ce vers, le temps est compté grâçe aux gouttes d'eau, une façon très original de nous montrer le temps qui passe.
On remarque que ce thème est repris plus tard par Guillaume Appolinaire dans ses poèmes, et principalement dans le poème "Mai" , où il reprend le thème de la nature et de la métaphore du fleuve qui coule pour représenter le temps "Sur les chemins du bord du fleuve lentement", "mais la barques'éloigne".
La mélancolie est ici exprimée par la nature qui se dégrade peu à peu "pétale flétrie" qui évoque la mort, ou encore "les fleurs nues".
Je citerais également le poème Marie, où Apollinaire parle de nouveau d'un fleuve, la Seine "je passais au bord de la Seine", il y a également cette idée de temps avec le verbe"je passais" .