redelberg patrick Admin
Messages : 269 Points : 9784 Date d'inscription : 10/11/2011
| Sujet: Corrigé d'une question de lecture Dim 13 Nov - 17:40 | |
| Corrigé de devoir Questions d’observation Corpus poétique Le corpus comportant 4 textes, je veille à ce que mon développement comporte 4 paragraphes, précédés d'une introduction présentant le corpus et suivie d'une conclusion dégageant l'intérêt de mon étude.¨Pour chaque texte que je vais étudier, je m'oblige à: -extraire deux courts fragments que je vais citer. -identifier le procédés ou la figure de style comprise dans ma citation -analyser l'effet que produit ce procédé par rapport à la question que j'ai à traiter. Ce corpus est constitué de quatre poèmes s’échelonnant de la fin du XIX à la fin du XX siècle. Le premier poème, « Nuit rhénane » est extrait du recueil Alcools, édité en 1913 par Guillaume Apollinaire. Le texte B : « Un sonnet. Avec la manière de s’en servir. » provient du recueil : Les Amours jaunes, de Tristan Corbière, paru en 1873. Les poèmes de la fin du XXème siècle, sans titre, sont extraits du recueil, Paralipomènes de Gherasim Luca, publié en 1976 et de Distrait du désastre, recueil d’Alain Lance datant, lui, de 1995. Ces quatre poèmes semblent tous faire preuve d’une grande liberté à l’égard des formes et règles classiques de la poésie. Tout d’abord, Guillaume Apollinaire prend la liberté de supprimer totalement toute ponctuation à son poème, ce qui, à son époque, peut surprendre. De plus, il ne respecte pas la forme du sonnet en remplaçant le second tercet attendu, dans un sonnet, par un vers seul. Enfin il développe une comparaison très étonnante dans ce dernier vers, mettant en relation,de manière, presque surréaliste, un « éclat de verre » et un « éclat de rire », ce qui relève d’un jeu de mots peu habituel dans la poésie classique.. Concernant le sonnet de Tristan Corbière, la fantaisie réside tout d’abord dans le fait d’accompagner le titre d’un sous-titre : « Avec la manière de s’en servir » ; celui-ci évoque un mode d’emploi, ce qui est peu courant en poésie. De même, il intègre à son poème un terme en anglais : « railway » directement associé à une référence de la mythologie grecque : « Le Pinde » ; là, encore, ce rapprochement culturel est très inattendu. Mais, c’est surtout, la présence de chiffres, et plus particulièrement d’une addition au vers 12 qui lui donne ce caractère fantaisiste totalement inédit! Ghérasim Luca, pour sa part, fait preuve de fantaisie et d’originalité par l’emploi systématique des deux anaphores « Je » et « tu », ce qui est peu fréquent. Mais c’est surtout la grande liberté qu’il prend avec la grammaire qui rend son texte fantaisiste ! En effet, tout au long de son poème, il transforme les substantifs désignant, soit des parties du corps, soit des vêtements, en verbes ! Chez Lance, l’usage de l’anaphore est aussi très étonnante et se développe sur un hémistiche. De même, il se permet de n’utiliser qu’une rime en –ique, très vite, humoristique. Enfin, il emploie des termes familiers tels que : « déglingué », quand il n’en invente pas , comme lorsqu’il écrit : « atchoumé ». On constate donc, à travers ce corpus, que si la fantaisie, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème demeure circonscrite tout de même au cadre traditionnel du sonnet, celle-ci, ensuite, s’en libère totalement et s’autorise toutes les licences, même à l’égard des structures de la langue !
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