Une troisième partie pour ce sujet est la lutte contre la laideur "morale".
En effet la poésie ne doit-elle pas lutter contre certains actes atroces? Les poètes s'inspirent en masse des horreurs de la société. Ce n'est pas pour en faire l'éloge mais pour la dénoncer. Ils font passer leurs opinions par cette forme qui touchera les intellectuels et politiques qui peuvent faire changer les choses. Les thèmes comme la guerre, le racisme, la peine de mort ou bien d'autres crimes sont cités en mal par la plupart des poètes. En exemple, nous pouvons citer "Contre la peine de mort" de Lamartine qui est véritablement un procés de cette justice qui tue... "Chants d'automne", quand à lui, dénonce la guerre. Baudelaire met en avant les adieux difficiles du soldat à sa compagne et l'incertitude de revenir vivant. La poésie lutte donc, en général, contre ces procédés barbare. Même si elle ne peut l'arréter, elle la dénonce gravement.
Mais c'est aussi une lutte contre le langage ordinaire que font certains poètes. Effectivement, certains amoureux de la langue française vont faire tout pour que la poésie ne soit pas accessible à tous. Ils vont donc beaucoup travailler pour trouver des mots presques inconnus et respecter activement le style poétique classique avec ses rimes et ses formes. C'est un peu les ennemis des surréalistes. L'exemple le plus probant est bien le poète Stephane Mallarmé qui dans "Ses purs ongles" nous livre un sonnet contenant beaucoup de mots peu communs comme "lampadophore" ou "ptix". Le poème "Clair de lune" de Paul Verlaine est lui aussi très conventionnel et utilise des mots comme "bergamasque". Pour conclure, comme le disait Mallarmé :"Ce n'est pas avec des idées qu'on fait des vers, c'est avec des mots."