Ce matin, comme tous les jeudi, cours de français.
Avec Célia (une autre volontaire française, avec qui j'habite), nous nous rendons au lycée Daniel Berzsenyi (poète hongrois du 18ème). Pendant trois heures (3fois une heure), nous discutons avec un groupe d'étudiants (de deux à quatre selon les cours).
Nous n'avons pas de sujet prédéfini, nous nous laissons emporté par le fil de la conversation. Or, ce matin, bien que nous n'ayons rien tenté dans ce sens avec Célia , nous avons parlé politique (bien entendu nous en mourrions d'envie depuis trois semaines, mais nous ne voulions pas les mettre dans l'embarras).
Et cela fut fort intéressant. Je m'en vais donc vont faire part, non pas de LA vérité sur ce qui s'est déroulé samedi dernier, mais bien de leur vérité.
Selon eux, cette manifestation avait bel et bien pour but de faire pression sur les opposants politiques, tant hongrois que Européens. S'ils ont organisé cela, c'est par "ils ont peur".
Que le gouvernement organise ce type de manifestation ne faisait pas vraiment de doute cependant. Mais comment expliquer les 100 000 personnes présentes ? Il y a bien là un réel soutien du peuple, plus important que dans les rangs des opposants.
Voilà ce que les lycéens m'ont répondu.
Pour s'assurer la présence d'un nombre suffisant de manifestant, la manifestation a été préparée bien en amont, jusque dans les mairies des plus petits villages de Budapest, avec un transport des manifestants de toute la Hongrie assuré par les municipalités.
Rien d'inquiétant dans le fond. C'est même plutôt une bonne idée de permettre à chacun, d'où qu'il vienne, de soutenir ses opinions politiques avec l'ensemble de ses concitoyens dans les rues de la capitale !
(ne devrait-on pas s'en inspirer pour ériger cela en service public en France ?)
Mais Quid des opposants issus des campagnes hongroises ? A ben oui mais bon, faut peut-être pas pousser non plus !
La question reste finalement la même. Quelle sera la réaction de l'opposition d'une part, et de l'Union Européenne d'autre part ?
Les prochaines semaines nous le dirons peut-être...